7 conseils pour bien choisir un vidéaste

Comment bien choisir un vidéaste ? Si réaliser une vidéo requiert un certain nombre de compétences techniques et artistiques, les qualités de compréhension d’un projet et d’écoute du client sont fondamentales. Quoiqu’il en soit, ne vous focalisez pas sur la question du prix !

© Jakob Owens / Unsplash

Nous vivons aujourd’hui un nouvel âge d’or de la vidéo : tout le monde en veut, depuis les grosses entreprises bien établies jusqu’aux particuliers, en passant par la start-up ou les collectivités territoriales. Quoi de plus normal ? Une vidéo bien réalisée capte l’attention d’un spectateur, elle l’entraîne dans une histoire, le rend sensible à la beauté et lui offre des émotions. Autant de qualités qui avantagent la vidéo face au texte, au podcast ou à la photo. 

Les possibilités de diffusion se sont multipliées, permettant de toucher ses abonnés et d’acquérir de nouvelles audiences : la vidéo est intégrée sur les fils d’actu classiques de Facebook et Linkedin, publiée sur les chaînes YouTube et Vimeo, et désormais favorisée par les algorithmes d’Instagram, qui cherche à se relancer face à Tiktok, roi du contenu vidéo court. 

Côté production, le matériel s’est démocratisé : il n’est plus nécessaire de dépenser des dizaines de milliers d’euros pour réaliser un film, on peut commencer avec un bon boitier hybride, un peu de matériel son et lumière, et même dans certains cas un smartphone. Logiquement, le nombre de personnes se définissant comme « vidéaste » a explosé. Il est alors ardu pour un client, entreprise ou particulier, de savoir comment choisir son prestataire vidéo. Voici un petit guide pour démêler ce qui est vraiment important. 

LIRE AUSSI : Combien coûte une vidéo ?

1) Les compétences de base nécessaires

Quelques mots tout d’abord du métier de vidéaste en lui-même, pour le différencier du vidéo-amateur et du photographe. Un vidéaste possède des compétences techniques : il sait se servir de sa caméra et en maîtrise la plupart des réglages. Il doit réussir la mise au point sur son sujet, ne pas avoir une image qui tremble, bien exposer la scène, choisir la bonne balance des blancs et régler correctement la prise de son. Il sait utiliser un logiciel de montage (Premiere Pro, DaVinci Resolve, Final Cut…), en connaît les fonctions et les raccourcis. 

En plein tournage © Kal Visuals

En sus de ces compétences de base, un bon vidéaste doit avoir certaines qualités artistiques ou créatives : observer les jeux de lumière, saisir les perspectives et les symétries, créer des effets de profondeur, mettre en valeur son sujet, saisir les actions et les mouvements… c’est l’art de la composition de l’image, intuitif pour certains, mais qui s’acquiert aussi en se formant et avec l’expérience du terrain. Au moment du montage, un vidéaste sait dérusher efficacement et raconter une histoire avec l’image, le son et la musique dans le temps imparti. Être un bon monteur est aussi important qu’être un bon cadreur. 

En un mot comme en cent : non, il ne suffit pas d’avoir le dernier iPhone ou un cousin “qui adore la vidéo” pour lancer une production vidéo. Si faire progresser votre activité vous tient à coeur, si votre image est quelque chose de fondamental, il est cohérent de confier l’aspect vidéo à un professionnel et non à un amateur.

2) Choisir un vidéaste qui connaît votre domaine d’activité

Ensuite, si le vidéaste coche toutes les cases techniques, orientez votre choix vers un profil qui connaît votre domaine d’activité. Certains professionnels sont ainsi spécialisés dans la prise de vue événementielle, d’autres seront très bons pour la publicité ou la présentation de produit, et certaines personnes sont douées pour les formats YouTube ou réseaux sociaux. Choisir un vidéaste qui a de l’expérience dans votre secteur ou dans un type de prestation permet de gagner un temps fou : il comprend vos enjeux, anticipe les difficultés, et saura vous conseiller.

Bon, pas besoin de porter un bonnet ou une casquette pour être un bon vidéaste… © Kal Visuals

Bien sûr, les réalisateurs demeurent assez polyvalents, et les compétences acquises dans un domaine peuvent s’utiliser dans un autre. À titre personnel, je réalise beaucoup de vidéos d’événementiel, mais me spécialise petit à petit dans la communication d’entreprises éco-responsables. Je me forge une bonne connaissance du secteur à la fois grâce à mes prestations et à de multiples rencontres avec ses acteurs. J’ai aussi une expérience de journaliste, et l’interview est un de mes domaines de prédilection.

LIRE AUSSI : 4 formats d’interview qui fonctionnent

En résumé, favorisez la polyvalence, mais fuyez les vidéastes trop touche-à-tout : celui qui prétend être bon partout n’est excellent nulle part, exactement comme pour un restaurant qui aurait une carte trop vaste. Sur les plateformes de freelances, je vois trop souvent les mêmes profils postuler à la fois pour la vidéo de l’anniversaire d’une adolescente et la grosse production d’une marque établie. Ce type de vidéaste n’a, selon moi, pas défini sa cible et ne connaît pas exactement ses compétences. Il est submergé de petites missions à faible prix et ne saura pas vous accompagner dans votre objectif. 

3) Choisir un vidéaste qui vous écoute et vous comprend

Nous en venons naturellement au point suivant : favorisez la personne qui est intéressée par votre projet, a envie de le réaliser, vous pose des questions et vous écoute. Ces « soft skills » sont essentielles, non seulement pour bien préparer le tournage et le montage (c’est-à-dire l’étape essentielle de la pré-production), mais aussi pour la qualité de votre relation avec le vidéaste. Une vidéo coûte cher, alors autant partir sur un projet avec quelqu’un qui est motivé et a du temps pour vous. Vos (nombreux) échanges en seront fluidifiés, ce qui est inestimable. 

© Lana Mattice

À vous donc, cher client, de ne pas demander tout de suite un devis aux vidéastes envisagés. Proposez un appel de 5-10 mn minimum pour exposer votre projet et voir comment le feeling passe. Un bon vidéaste ne se contentera pas de vous fournir des solutions clés en main et un prix, il vous interrogera sur l’objectif de votre vidéo, le message que vous voulez faire passer, les plans que vous souhaitez, le format final… Avec son expérience, il orientera certains aspects de votre projet et vous conseillera. Ce temps pris au démarrage sera fondamental pour la suite. 

LIRE AUSSI : La pré-production en vidéo, s’organiser pour gagner du temps

4) Choisir un vidéaste que vous aimez

« Cette vidéo est magnifique », « Ce plan est incroyable », « j’ai été pris par l’histoire »… si vous regardez régulièrement des vidéos (comme à peu près tout le monde !) il y a des chances que vous ayez déjà eu un vrai coup de coeur pour une vidéo. Qualité des plans, sens du rythme, choix de la musique, clarté des informations données… certains vidéastes touchent votre corde sensible, pourquoi ne pas y succomber ? 

© Kal Visuals

Désigner pour votre projet un vidéaste dont vous avez aimé les précédentes réalisations est un choix rationnel : il mettra son savoir-faire à votre service pour créer une vidéo dans le style de celle que vous avez aimé. Vous savez dans quoi vous vous engagez, les références sont là. Ne négligez pas pour autant les échanges préparatoires : une vidéo n’étant pas un objet produit en série, le vidéaste doit aussi adapter son style à votre brief. 

5) Choisir un vidéaste qui a une spécialisation technique

Parlons encore une fois de spécialisation, mais cette fois intéressons-nous non pas au secteur mais à la technique proprement dite. Parfois, vous aurez un besoin spécifique, auquel seul un type de professionnel peut répondre.  

Ainsi, si vous cherchez quelqu’un pour gérer une transmission en live avec multi-caméras, il vous faudra trouver le profil qui détient cette compétence spécifique. De même, si vous voulez voir dans votre vidéo ces plans aériens immersifs, tournants autour d’un véhicule ou se baladant dans les pièces d’une maison, un pilote de drone classique ne suffira pas : il vous faudra engager un pilote de drone FPV (First Person Viewer), qui a passé des dizaines d’heures sur simulateur avant d’être au niveau. 

Un drone FPV, joujou à ne pas mettre entre toutes les mains… © Pedro Henrique Santos

D’autres vidéastes seront aussi très forts pour réaliser du motion design (animation d’éléments graphiques), créer des effets spéciaux, gérer des caméras 360°… Généralement, ces compétences sont mises en valeur dans leur portfolio, mais n’hésitez pas à poser leur la question directement. 

6) Choisir un vidéaste de votre région

Ceci est un point essentiel si votre budget est assez serré : préférer un vidéaste de votre ville ou région permet de diminuer à la fois le temps et le coût du trajet et l’hébergement le cas échéant. Il y a assez de professionnels compétents dans une aire géographique donnée pour éviter d’avoir recours à une personne basée à des centaines de kilomètres du lieu de tournage. 

Sauf si vous avez eu un réel coup de coeur pour un profil ou cherchez une compétence unique (cf. supra), n’engagez pas un vidéaste niçois pour une prestation à Nantes. L’ensemble du projet s’en verra allégé, surtout si vous envisagez de produire de multiples vidéos. 

Personnellement, je suis basé à Grenoble mais opère aussi sur Lyon, et d’une manière générale sur tout l’arc alpin. Contactez-moi si vous avez un projet en Auvergne Rhône Alpes !

7) Choisir un vidéaste à votre budget

Je place volontairement la question du prix en dernier dans la liste des critères pour bien choisir un vidéaste. Pour moi, il ne faut pas se focaliser sur le montant du devis et faire rentrer les vidéastes dans un comparateur de prix, le moins cher raflant la prestation. Les autres critères développés dans cet article sont au moins, sinon plus importants. Si vous avez trouvé un vidéaste dont vous aimez le travail, compétent, motivé et à l’écoute, qu’il connaît bien votre secteur d’activité et est basé près de chez vous, alors vous avez trouvé la perle rare et devez être prêt à consacrer un certain budget à la prestation. 

© Vanilla Bear Films

Bien sûr, la question du prix est importante pour chaque entreprise ou particulier. Vous avez en tête un ordre de grandeur, ou une limite, pour votre budget vidéo. Il faut échanger avec d’autres acteurs de votre milieu, et bien sûr des vidéastes professionnels, pour savoir si votre budget est ou non réaliste. 

Le tarif journalier moyen d’un vidéaste (TJM) varie de 300 € HT (novice) à 800 € HT (professionnel aguerri), hors coût du matériel et frais de transport et d’hébergement. Il se détermine en fonction de l’expérience et de la spécialisation du vidéaste. Celui qui a travaillé pour de grands groupes côtés en bourse ne demandera pas le même prix qu’un débutant. Un très bon pilote de drone FPV, presque seul sur son créneau, sera cher. Autres éléments à prendre en compte : le temps de pré-production et d’écriture sur le projet, indispensable mais souvent sous-estimé par le client, et le montage, qui peut représenter un temps considérable. 

Si vous êtes emballé par un vidéaste, que l’envie de travailler ensemble est réciproque, mais que la question du prix coince, restez ouverts : discutez ensemble de ce qui est essentiel dans votre projet, et voyez quels points du devis peuvent être allégés. Si le vidéaste a envie de travailler avec vous, il fera tout son possible pour vous convaincre. 

LIRE AUSSI : Comprendre le devis d’un vidéaste : combien coûte une vidéo ?

Pour terminer, j’aimerais insister sur le fait que la vidéo est une grande plus-value pour votre image et votre communication. Elle élargit l’audience, acquiert des clients, fait progresser le chiffre d’affaires. Alors, foncez ! Et si ce que vous avez lu vous a plu et donné envie de travailler avec moi, parlons-en par téléphone (06 61 76 03 07) ou par mail (aymeric.guittet@gmail.com). Je ne mords pas, promis.

Encadré : qu’est-ce qu’une vidéo bien réalisée ?

En complément de cet article sur la manière de choisir un vidéaste, voici un petit encart sur les différentes étapes de la réalisation d’une vidéo

Il y a trois temps majeurs : la pré-production (la préparation), le tournage, et la post-production (le montage).  Réaliser une vidéo, c’est donc commencer par bien la préparer en amont, main dans la main avec le client. Je ne détaille pas cet aspect car j’y consacre un article ici

Le jour du tournage, vous verrez donc arriver le vidéaste avec sa caméra, ses objectifs, son micro (cravate ou directionnel), et selon les cas son trépied, son stabilisateur, ses lumières, son drone… sans même parler des batteries, cartes mémoires et de tout le petit matériel nécessaire à la prise de vue. Si tout a été bien préparé, il commencera rapidement à tourner. En lien avec vous, client, il orientera sa journée en fonction des sujets ou des occasions, pour être certain de shooter son sujet de la manière la plus complète possible en vue de la vidéo finale. 

Le montage, cela ressemble à cela. © Jakob Owens

Vient ensuite le plus long : le montage, et tout ce qui est lié à la post-production. Le vidéaste doit sélectionner les bons rushes (= les plans du tournage qui sont utiles pour raconter une histoire donnée en vidéo), les organiser de manière logique dans sa table de montage, corriger l’image et rendre le son audible sans le saturer. D’une manière générale, la vidéo doit être dynamique, c’est-à-dire sans temps mort, et sans défaut (plans sélectionnés avec soin et cohérence, aucune image qui tremble ou avec un défaut de couleur, pas de son ou de paroles intempestives…). Vient en dernier lieu l’export de la vidéo selon la spécification du client (format, définition Full HD ou 4K…) et l’envoi ou la diffusion sur une plateforme. —

PAGE PRINCIPALE DU BLOG

Précédent
Précédent

Combien coûte une vidéo ?

Suivant
Suivant

L’objectif 80 mm, le meilleur outil pour être créatif en vidéo